Message de la registrateure et chef de la direction : L’OTSTTSO prend des mesures face à l’augmentation des plaintes liées à l’inconduite sexuelle

Ce que les employeurs doivent savoir

Ces deux dernières années, l’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social de l’Ontario a constaté une hausse de 107 % du nombre de plaintes reçues liées à l’inconduite sexuelle. Ce chiffre est très troublant. D’où un appel à l’action notamment auprès des employeurs de praticiens du travail social, qui ont le devoir éthique de gérer les transgressions des limites professionnelles si et quand ils en prennent connaissance, et l’obligation légale de signaler les inconduites sexuelles.

Respecter les limites professionnelles

Tous les Ontariens ont le droit de s’attendre à ce que leur praticienne ou leur praticien du travail social inscrit établisse et maintienne une relation professionnelle et fournisse ses soins avec éthique et compétence.

En tant que professionnels réglementés, les praticiens du travail social se doivent en tout temps de maintenir des limites claires dans leur travail. Les contacts sexuels entre des professionnels inscrits et leurs clients non seulement minent la confiance du public à l’égard de la profession, ils sont aussi strictement interdits par le Code de déontologie et manuel des normes d’exercice de l’Ordre, et par le Règl. de l’Ont. 384/00 (Faute professionnelle) pris en vertu de Loi de 1998 sur le travail social et les techniques de travail social. La transgression des limites professionnelles et toute forme de contact sexuel avec un client sont des fautes professionnelles graves, qui sont susceptibles de sanctions pouvant aller jusqu’à la révocation du certificat d’inscription du professionnel.

Ce que nous révèlent ces chiffres

Depuis le lancement de notre campagne de sensibilisation publique en 2019, l’Ordre a observé une hausse régulière du nombre total de plaintes reçues. On pouvait s’attendre à ces résultats car nous estimons que des millions d’Ontariens désormais connaissent mieux l’Ordre et son mandat de protection du public.

Cependant, le nombre de plaintes liées à l’inconduite sexuelle reçues par l’Ordre a augmenté beaucoup plus rapidement. En 2021, par exemple, le nombre de plaintes d’ordre sexuel représentait 8 % du total des plaintes reçues; l’an dernier, ces plaintes représentaient 16 %.

Le nombre de plaintes d’ordre sexuel renvoyées devant le comité de discipline de l’Ordre a augmenté encore plus rapidement. En 2022, ces cas représentaient 59 % du nombre total de cas traités par le comité de discipline – contre 25 % en 2021.

Une seule plainte d’ordre sexuel est une plainte de trop. Le fait que le comité de discipline ait traité 13 cas d’allégations d’ordre sexuel en 2022 est très préoccupant.

Ce que nous pouvons faire face à l’inconduite sexuelle

En vue de réduire l’incidence des inconduites sexuelles, l’Ordre lance actuellement une campagne sur plusieurs fronts pour mettre au grand jour ce problème, sensibiliser les parties intéressées sur l’importance de maintenir des limites claires dans la profession, et s’assurer que les personnes inscrites, les employeurs et autres parties prenantes comprennent le préjudice grave que la transgression des limites professionnelles, et en particulier l’inconduite sexuelle, occasionne chez les clients. Cette campagne mobilisera les professionnels inscrits à l’Ordre, les utilisateurs de services et les employeurs pour qu’ils sachent que de nombreux outils de protection du public sont à leur disposition. Je vous entretiendrai davantage sur cette campagne dans les prochaines semaines

Entre-temps, si vous employez des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social, je vous encourage à vous rendre au site Web de l’Ordre pour revoir votre obligation de signaler certaines circonstances. Vous pouvez aussi consulter d’autres articles dans ce communiqué pour en savoir plus sur les limites professionnelles, sur ce qu’on entend par mauvais traitement ou abus sexuel et par transgression des limites.

Nous avons tous un rôle important à jouer pour réduire l’incidence des inconduites et maltraitances sexuelles. C’est maintenant qu’il faut agir.

Cordialement, ,

Lise Betteridge, MTS, TSI
Registrateure et chef de la direction