Message de la registrateure et chef de la direction : Reconnaître le racisme envers les Noirs et l’importance d’en prendre conscience

Aussi dans ce message :

En tant que registrateure et chef de la direction de l’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social de l’Ontario, je saisis ce moment pour prendre acte de la mobilisation antiraciste qui a surgi à travers le monde à la suite des récents et terribles événements survenus aux États-Unis et au Canada. Un dialogue autour de ces enjeux de justice sociale est non seulement essentiel, ce dialogue aurait dû avoir lieu il y a longtemps.

L’Ordre reconnaît que des changements profonds doivent intervenir dans la société, dans la sphère politique et dans les institutions pour combattre le racisme envers les Noirs ainsi que d’autres formes d’oppression systémique. Nos membres jouent un rôle majeur dans le changement à ces égards. Le Principe II : Compétence et intégrité du Code de déontologie et Manuel des normes d’exercice engagent les membres de l’Ordre à encourager la justice sociale et à bien comprendre les répercussions qu’ont sur les clients l’injustice sociale, la discrimination et des rapports de force inégaux.

En tant qu’organisme mandaté pour réglementer les professions du travail social en Ontario, l’Ordre doit aussi examiner son rôle à l’égard de ces enjeux – un rôle qui est distinct de celui d’une association professionnelle, dont le mandat inclut l’action revendicatrice. Assurément, il nous incombe à tous de réfléchir sur nos a priori, sur ce que nous tenons pour acquis. Il nous faut encore travailler avec détermination sur la diversité, l’inclusion et la pratique antiraciste – en incorporant ces fondamentaux dans le choix des matériels à développer, mais aussi dans nos pratiques et processus organisationnels.

Comme l’indique notre Plan stratégique 2020-2023, approuvé par le Conseil de l’Ordre en mai 2020, l’Ordre entend résolument accroître la diversité, l’équité et l’inclusion dans tous ses processus, ressources et matériels. Dans les semaines qui viennent, nous vous ferons part des  points examinés dans le plan.

Nous traversons une période de changements profonds, et nous continuerons d’aiguiser notre réflexion et d’examiner de près notre rôle d’ordre réglementaire.

COVID-19 : L’impact se fait encore sentir

Avec l’été qui s’en vient, l’Ordre continue de surveiller la situation et de répondre à l’impact important de la pandémie. Cette période, nous le constatons, continue d’être extrêmement difficile, tant sur le plan personnel que professionnel.

Comme nous l’avons noté dans notre eBulletin du 29 mai 2020, et dans l’eBulletin du 2 juin 2020 pour les membres en pratique privée, l’Ordre continue de conseiller vivement à ses membres de suspendre tous les services non essentiels de leur profession et de continuer – dans la mesure du possible – de fournir des services par voie électronique.

L’Ordre ne peut pas décider pour un membre lesquels de ses services sont essentiels et/ou quand il est sécuritaire et approprié pour la personne de reprendre en personne des services. Chaque membre doit prendre cette décision pour soi-même, en prenant en compte :

  • son milieu de travail,
  • le secteur d’activité et/ou les clients à qui il ou elle offre ses services,
  • et en consultation avec son employeur et après examen des politiques pertinentes du lieu de travail, mais aussi
  • après avoir soigneusement examiné en quoi les mesures sanitaires et de contrôle des infections s’appliquent à sa pratique et à son milieu de travail.

Les membres doivent user de leur jugement professionnel pour déterminer s’il est approprié ou non pour eux de reprendre à ce moment-ci des services en personne. Ils devraient revoir attentivement les mesures sanitaires et de contrôle des infections qui doivent être mises en place pour leur sécurité et celle des clients et des collectivités qu’ils servent. Nous rappelons que la reprise de services en personne est permise; elle n’est pas obligatoire. Nous conseillons aux membres d’user de leur jugement professionnel au moment de prendre cette importante décision.

Considérations de sécurité relatives à la pratique par voie électronique

L’Ordre a récemment reçu de l’information préoccupante de l’Ordre des psychothérapeutes autorisés de l’Ontario (OPAO) concernant deux cas de préjudice subi par des membres de cette organisation lors de services fournis électroniquement auprès de clients masculins. Nous jugeons important d’alerter nos membres sur de telles situations de sorte qu’ils puissent prendre des mesures pour se protéger et qu’ils puissent signaler, au besoin, tout préjudice similaire.

Dans les deux situations, le client avait pris un rendez-vous, mais n’avait pas rempli le formulaire d’admission de l’OPAO avant de se présenter à la séance virtuelle. Lors de la séance, l’homme s’est livré à des actes indécents devant la thérapeute. Selon l’OPAO, les signalements reçus ne sont apparemment pas liés géographiquement; dans les deux cas, le client avait demandé à voir une femme comme thérapeute.

Nous rappelons à nos membres d’envisager des mesures en vue de se protéger pour les services fournis par voie électronique. Ils voudront peut-être aussi revoir #ces ressources utiles qui traitent de sujets importants, notamment en ce qui concerne la sécurité et la confidentialité :

Nous demandons aux membres qui ont des préoccupations concernant leur interaction avec des clients de bien vouloir contacter exercice@otsttso.org.

Nous continuerons résolument à fournir à nos membres des mises à jour, des ressources et à les soutenir dans leur pratique. Merci encore de votre engagement.

Restez prudents et portez-vous bien!

Lise Betteridge, MTS, TSI
Registrateure et chef de la direction