Pour les membres exerçant en pratique privée : Considérations cruciales concernant la reprise des services en personne

L’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social de l’Ontario émet les présentes considérations pour les membres qui exercent en pratique privée et qui cherchent des conseils pour les aider à déterminer quand et comment reprendre leurs services en personne.

Depuis que la province a commencé à mettre en œuvre l’Étape 1 de son cadre de déconfinement, l’Ordre a émis, à l’intention de tous ses membres, un certain nombre de considérations concernant la reprise de leurs activités en personne, dans le ebulletin du 8 mai 2020 et le ebulletin du 15 mai (Printemps) 2020.

Aujourd’hui, l’Ordre souhaite communiquer des conseils pour les membres qui exercent en pratique privée, étant donné qu’en vertu du Règlement sur la fermeture des établissements, les professionnels ou les organismes qui fournissent des services de counseling en personne sont, depuis le 19 mai 2020, des entreprises essentielles. Par conséquent, ces professionnels et organismes peuvent rouvrir leur établissement pourvu que la personne responsable du lieu de travail qui rouvre mène ses activités conformément aux conseils, recommandations et instructions des autorités de santé publique, notamment en ce qui concerne la distanciation physique, le nettoyage et la désinfection.

Comme nous l’avons noté dans notre ebulletin du 29 mai 2020, le 26 mai 2020, le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario a remplacé la Directive du 19 mars 2020 par la Directive no 2 à l’intention des fournisseurs de soins de santé (émise en vertu de la Loi sur la protection et la promotion de la santé). La nouvelle directive permet aux fournisseurs de soins de santé de reprendre graduellement leurs activités en personne, pourvu qu’ils se conforment aux exigences énoncées dans le document intitulé Exigences opérationnelles liées à la COVID-19 : Reprise du secteur de la santé. Même si cette directive du ministère de la Santé ne s’applique pas directement aux membres de l’Ordre, nous la jugeons néanmoins pertinente.

En ces temps sans précédent, l’Ordre juge important de présenter des pratiques précises que les membres en pratique privée (c’est-à-dire les membres qui ne sont pas des employés d’un organisme) devraient utiliser quand ils reprendront leurs services en personne. Nous donnons les recommandations suivantes dans le but de protéger la santé et le bien-être de nos membres et de la population de l’Ontario. Fidèle à notre mandat de protection du public, nous continuerons d’apporter un soutien à nos membres.

Considérations générales

Les membres en pratique privée doivent user de leur jugement professionnel pour déterminer s’il est approprié ou non pour eux de reprendre à ce moment-ci des services en personne. Ils devraient examiner attentivement les mesures sanitaires et de contrôle des infections qui doivent être mises en place pour leur protection et celle des clients et des collectivités qu’ils servent.

La reprise de services en personne est permise, mais elle n’est pas obligatoire. Nous conseillons aux membres d’user de leur jugement professionnel et de continuer – dans la mesure du possible – de fournir des services par voie électronique.

Les membres devront tenir compte d’un certain nombre de facteurs au moment de déterminer comment et quand ils reprendront la pratique en personne. Nous les encourageons à utiliser la ressource ETHICS (ÉTHIQUE)-A : Outil de prise de décision éthique, qui les guidera dans leur jugement pour cette importante décision. Ils devraient aussi considérer les principes suivants, qui sont présentés dans la Directive no 2 du ministère de la Santé.

  • Proportionnalité. La décision de redémarrer des services doit être proportionnelle à la capacité réelle ou prévue à offrir ces services.
  • Réduire au minimum les préjudices aux patients. Les décisions doivent s’efforcer de limiter les préjudices aux patients dans la mesure du possible.
  • Équité. L’équité exige que toutes les personnes ayant les mêmes besoins cliniques soient traitées de la même manière, sauf en cas de différences pertinentes.
  • Réciprocité. Certains patients et certaines populations de patients souffriront particulièrement en raison de la capacité limitée de notre système de santé à redémarrer les services. Par conséquent, notre système de santé a l’obligation réciproque de veiller à ce que les personnes qui sont les plus vulnérables reçoivent les soins appropriés.

Protocoles sanitaires

Avant de reprendre leurs services en personne, les membres en pratique privée devraient soigneusement examiner comment mettre en œuvre les protocoles sanitaires décrits ci-dessous :

Dépistage / autodépistage

  • Faire régulièrement un autodépistage.
  • Avant de prendre les rendez-vous, faire un dépistage auprès des clients et de toute personne accompagnant un client en leur demandant s’ils ont des symptômes s’apparentant au COVID-19
  • Au cabinet (lieu de travail), faire un dépistage de symptômes du COVID-19 auprès des clients et de toute personne accompagnant un client.
  • Placer des affiches au cabinet (lieu de travail) rappelant aux clients les signes et les symptômes du COVID-19, ce qu’il faut faire s’ils ne sentent pas bien et comment se protéger (hygiène des mains, etc.)
  • Informer les clients des limites de la confidentialité, qui pourraient comprendre l’obligation pour le membre, s’il se rendait compte qu’un client a une infection confirmée, de communiquer aux autorités de santé publique le nom du client, les dates de rendez-vous, l’heure d’entrée au cabinet et l’heure de départ.

Distanciation physique et équipement de protection individuelle

  • Maintenir une distance d’au moins 2 mètres entre les personnes, y compris entre les clients.
  • Prendre les rendez-vous de manière à espacer dans le temps les clients afin d’éviter, le plus possible, la présence de plusieurs clients dans la salle d’attente.
  • Dans la salle d’attente, espacer suffisamment les sièges pour maintenir la distance appropriée.
  • Envisager des possibilités autres que la salle d’attente pour l’attente des clients. Par exemple, leur demander d’attendre dans leur véhicule ou à l’extérieur avant le rendez-vous.
  • Envisager de limiter le nombre de personnes accompagnant le client au cabinet (lieu de travail), en acceptant seulement les accompagnateurs essentiels.
  • Prévoir l’espacement approprié dans la salle de rencontre avec les clients.
  • Établir des méthodes de paiement sans contact pour assurer la distanciation physique au moment du paiement.
  • Considérer si et quand il est approprié d’utiliser soi-même un équipement de protection individuelle (EPI).
  • S’assurer que l’on sait utiliser – mettre, enlever et éliminer – de façon sanitaire l’EPI. Les membres peuvent s’informer à ce sujet auprès du Centre de ressources sur la COVID-19 : COVID-19 Resource Centre (en anglais seulement) de la Public Services Health and Safety Association.
  • Considérer si et quand il conviendrait de demander aux clients de porter un EPI.
  • Considérer si et quand il serait approprié de fournir des EPI dans la salle d’attente.
  • Établir d’autres protocoles au cas où un client ne pourrait pas tolérer le port d’un EPI, ou si des EPI ne sont pas disponibles (p. ex., annuler le rendez-vous en personne, fournir les services par voie électronique, etc.)
  • Communiquer clairement à tous les clients les politiques et les protocoles concernant l’utilisation de l’EPI.

Nettoyage et désinfection de l’espace de travail

  • À l’aide des liens-ressources fournis plus loin ci-dessous, établir les meilleures pratiques de nettoyage à entreprendre avant la fourniture des services en personne et après le départ des clients.
  • Fournir un désinfectant pour les mains dans la salle d’attente et dans la salle de rencontre.
  • Retirer ou réduire le nombre d’objets (magazines, dépliants, jouets, etc.) fournis dans la salle d’attente et la salle de rencontre.
  • Informer les clients des meilleures pratiques suivies dans le cabinet pour le nettoyage et la désinfection, au moyen d’affiches (placées dans la salle d’attente) et d’autres moyens de communication (courriels, etc.)

Ressources du gouvernement et des autorités de santé publique

Nous conseillons encore à tous nos membres de se renseigner davantage et de trouver des conseils auprès du gouvernement et des autorités de santé publique. Voici quelques ressources se rapportant au COVID-19 qui peuvent leur être utiles :

Merci de votre engagement et de votre travail pour le bien-être des clients et des collectivités que vous servez. Nous continuerons de faire part de considérations et de mises à jour à tous nos membres selon l’évolution de la situation.

Restez en santé.

Lise Betteridge, MTS, TSI
Registrateure et chef de la direction